Hanna
22 Apr
Quand le thé devient un art de vivre


Quand le thé devient un art de vivre : ma rencontre avec Mohei Honda, au pied du mont Fuji


Une découverte née d’un film

Il est des lieux qui vous touchent bien au-delà des mots. Des rencontres qui résonnent comme des évidences. C’est ce que j’ai ressenti en découvrant l’exploitation de thé de Mohei Honda, au Japon, dans la région de Shizuoka, au pied majestueux du mont Fuji.
J’ai connu cet endroit grâce à un film tourné pendant la pandémie de Covid. Alors que le monde entier était figé, que les distances semblaient infranchissables, cette immersion dans le quotidien d’une plantation de thé japonaise a ouvert une fenêtre d’air pur, de beauté, de patience et d’humanité. À travers l’écran, j’ai perçu quelque chose de profondément apaisant, presque spirituel. Et je n’ai jamais oublié ce moment.



Une tradition familiale enracinée dans le vivant

Mohei Honda est la cinquième génération à cultiver le thé au Fuji Marumo Tea Garden. Mais ici, il ne s’agit pas seulement de transmettre un savoir-faire : il s’agit d’habiter pleinement un lieu, de dialoguer avec la nature, de se fondre dans le rythme des saisons, en toute humilité.
Ce qui m’a profondément marquée, c’est la manière dont Mohei Honda vit son métier. Chaque feuille de thé semble cueillie avec une conscience aiguë de sa valeur, de son énergie. Le respect du vivant est au cœur de sa démarche : aucun traitement chimique, une cueillette manuelle, un séchage attentif, et surtout une volonté de partager bien plus qu’un produit — un état d’esprit.



Le thé comme lien entre les êtres et les mondes

Au-delà de la culture du thé, Mohei Honda crée des ponts. Il accueille les visiteurs dans un espace unique, les terrasses “Chanoma”, avec une vue imprenable sur le mont Fuji et la baie de Suruga. On y découvre les subtilités du Sencha, du Genmaicha, du Hojicha… mais surtout, on y goûte à un temps suspendu.
Là-bas, le thé n’est pas une simple boisson. Il devient un rituel, une méditation, un lien entre les êtres, entre les mondes, entre la terre et l’esprit. Dans chaque geste, chaque mot, j’ai ressenti une sincérité rare.



Un lieu, un homme, une inspiration

Dans une époque où tout va vite, où l’on zappe et consomme sans attention, cette exploitation m’a rappelé l’essentiel : prendre le temps, vivre avec les éléments, faire les choses avec cœur.
Mohei Honda ne se présente pas comme un maître spirituel. Il est simplement là, debout dans ses champs, les mains dans la terre, le regard attentif, avec une joie discrète mais lumineuse. Et c’est peut-être cela, la vraie sagesse.



Et si le thé nous ouvrait d’autres espaces de vie harmonieuse ?

Depuis cette découverte, ma relation au thé s’est transformée. Il n’est plus seulement un moment de pause dans la journée, mais une véritable porte d’entrée vers un mode de vie plus attentif, plus enraciné, plus doux. Chaque infusion devient une invitation à ralentir, à écouter, à ressentir.
Il me plaît de penser que ce geste ancestral, si simple en apparence, peut nous réconcilier avec l’essentiel. Dans le silence d’une tasse fumante, dans le bruissement du vent sur les théiers, dans la lenteur assumée du geste… il y a un monde plus harmonieux qui s’ouvre à nous.
Un monde que Mohei Honda cultive avec patience et amour, et qu’il nous propose d’explorer, feuille après feuille.
→ Pour en savoir plus : moheitea.com

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